Mise en demeure de son employeur
En cas de litige avec l’employeur, le salarié peut envisager plusieurs voies de recours : le recours amiable et le recours judiciaire devant le Conseil de Prud’hommes. Au moment de la phase amiable, préalable nécessaire à la procédure aux Prud’hommes, la lettre de mise en demeure joue un rôle essentiel.
Qu’est-ce qu’une mise en demeure ?
Une mise en demeure est une demande formelle adressée à l’employeur de respecter ses obligations légales et contractuelles dans un délai maximum imparti.
A quoi sert la mise en demeure de l’employeur ?
Lorsqu’un employeur refuse d’exécuter ses obligations légales ou contractuelles, le salarié peut envisager de le poursuivre aux Prud’hommes. La procédure amiable est néanmoins recommandée préalablement à la saisine du juge.
- L’article 58 du Code de procédure civile impose de chercher à résoudre le conflit à l’amiable préalablement à toute requête au greffe du Conseil de Prud’hommes. Plus qu’une recommandation, la résolution amiable par envoi préalable d’une mise en demeure est donc obligatoire – sauf urgence de la demande du salarié. A défaut de tentative de résolution amiable du litige, le juge pourra rejeter le dossier.
- La procédure amiable, lorsqu’elle aboutit, permet d’éviter le coût en temps et en argent d’un procès aux Prud’hommes. Elle permet en outre de préserver la relation de l’employeur et du salarié.
Dans ces conditions, la mise en demeure doit être rédigée avec soin.
Comment rédiger la mise en demeure de l’employeur ?
- La lettre de mise en demeure de l’employeur doit inclure toutes les mentions obligatoires. La mention « Mise en Demeure », la date, les coordonnées du salarié et de l’entreprise, les prétentions du salarié motifs à l’appui, le délai raisonnable ouvert à l’employeur pour qu’il s’exécute et la signature du salarié.
- La mise en demeure doit être convaincante. Il est important dans ce cadre de se fonder sur des articles de loi ou autres normes contraignantes comme de la jurisprudence – clauses du contrat de travail ou extraits de la convention collective notamment. La lettre de mise en demeure peut en outre être accompagnée d’une déclaration au greffe. Plus le niveau de pression est élevé, mieux l’employeur est incité à satisfaire à ses obligations.
- La mise en demeure est envoyée par recommandé AR. Ce mode d’envoi de l’écrit permet de constituer un moyen de preuve, la date d’émission faisant foi.
SaisirPrud’hommes permet d’éditer et d’envoyer une lettre de Mise en Demeure accompagnée d’une déclaration de saisine du conseil de Conseil de Prud’hommes pour plus de pression juridique.
Pour quels motifs peut-on mettre en demeure son employeur ?
-
L’employeur a des obligations envers son salarié, en vertu de la loi mais aussi conformément au contrat de travail et à la convention collective applicable à son entreprise. Le salarié peut notamment mettre en demeure son employeur dans les cas suivants :
- L’employeur ne verse pas le salaire dans sa totalité à l’échéance prévue. Le moindre retard de paiement du salaire justifie également l’envoi d’une mise en demeure.
- L’employeur refuse de rembourser les frais professionnels engagés dans des conditions valables.
- L’entreprise ne met pas en place les dispositifs de sécurité adaptés dans le cadre de l’exercice de sa mission par le salarié.
- Le salarié conteste une sanction disciplinaire prise à son encontre sans justification de motifs.
- L’employeur exclut un salarié du champ d’application d’une nouvelle décision – augmentation de la rémunération, promotion interne – sur la base de critères discriminatoires.
- L’employeur exerce des pressions sur le salarié en vue de le faire démissionner.
- Suite à une rupture du contrat de travail – licenciement, démission ou rupture conventionnelle – l’employeur tarde à remettre les documents de fin de contrat à son ancien salarié (attestation Pôle Emploi, certificat de travail, reçu pour solde de tout compte)
Attention aux délais de prescription ! En fonction de la nature du litige, le salarié dispose d’un délai maximum pour agir en justice. Si le litige est prescrit, la mise en demeure est inopérante dans la mesure où les menaces de poursuites judiciaires ne sont pas fondées.
Exemples de délais pour agir :
- Non paiement des salaires et autres éléments de rémunération : 3 ans à compter de la date de versement habituelle du salaire.
- Discrimination, harcèlement : 5 ans à compter des faits.
- Dommages corporels subis pendant les heures de travail : 10 ans pour demander réparation.
Attention : la lettre de mise en demeure ne suspend pas le délai de prescription.
Que faire si la Mise en Demeure n’aboutit pas ?
Une fois la lettre de Mise en Demeure reçue, l’employeur doit respecter la date ou le délai accordé pour exécuter ses obligations. Les parties peuvent convenir ensemble d’une date ou d’un délai distinct, d’un commun accord.
A défaut de respect de ses obligations par l’employeur ou en cas de contestation des requêtes mentionnées dans la mise en demeure par le salarié, ce dernier peut saisir le Conseil de Prud’hommes.
Démarrez la procédure
- La procédure de saisine des Prud'hommes
- Harcèlement moral au travail
- Le licenciement
- La rupture conventionnelle du contrat de travail
- Le maçon
- Les indemnités de rupture du contrat de travail
- Salaires impayés
- Contestation d'une sanction
- Discrimination professionnelle
- Plafonnement des indemnités de licenciement abusif
- Congés payés
- Harcèlement
- Bulletins de Paie : les Mentions Obligatoires
- Le Solde de tout compte
- L’Inaptitude du Salarié
- Qui sont les salariés protégés ?
- Changement des Conditions de Travail et Modification du Contrat de Travail
- Les Organismes à connaître
- La vie privée et personnelle du salarié
- Retrogradation
- Zoom sur les procédures collectives
- Obligation de sécurité de l’employeur
- Fonction Publique : Le Tribunal Compétent
- Le certificat de travail : les mentions obligatoires
- Prise d’acte de la rupture du contrat et résiliation judiciaire
- Le travail dissimulé
- La clause de non-concurrence
- La période d'essai
- Le travail temporaire (l'intérim)
- Les chauffeurs Uber et le droit du travail
- L’assistant(e) maternel(le)
- Mon employeur ne me donne pas de travail
- Promesse d'embauche non tenue : comment réclamer une indemnité ?
- L'Audience de conciliation prud'homale
- Licenciement pour faute grave
- Calcul de l'indemnité de congés payés
- Le Conseil de prud'hommes : définition, structure et saisine
- Licenciement pour cause réelle et sérieuse
- Stage en entreprise : ce qu'il faut savoir
- Le mi-temps thérapeutique
- Loi Travail : ce que les réformes vont changer
- Congés payés non pris
- Loi Macron : la réforme du Code du travail
- Abandon de poste
- Congé parental d'éducation
- Le renouvellement de CDD
- La clause d'exclusivité
- Chômage après démission : est-ce possible ?
- Le congé pour mariage ou PACS
- Le serveur : Convention collective HCR
- L'agent de sécurité
- Le congé pour naissance
- La prime d'ancienneté
- Licenciement pour inaptitude
- Aide juridique aux assistantes maternelles
- Le télétravail
- L'avantage en nature
- Le temps de pause
- Le véhicule de fonction
- La convention collective
- Le véhicule de service : droits et obligations
- Contacter l'inspection du travail
- Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE)
- La clause de confidentialité du contrat de travail
- Le chauffeur-livreur : convention collective des transports
- Messagerie professionnelle : utilisation et surveillance
- La clause de mobilité du contrat de travail
- La démission : ce qu'il faut savoir
- L’arrêt-maladie : règles et indemnités
- Travailler pendant les vacances : est-ce autorisé ?
- La requalification d'un CDD en CDI
- Les salariés du particulier employeur
- Assedic et indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif
- L'avocat du travail
- Heures supplémentaires non payées
- Refus de rupture conventionnelle par l’employeur
- Aide juridique aux personnels de restauration
- La procédure de licenciement pour motif personnel
- La prime de précarité du CDD
- L'aide à domicile : temps de travail et rémunération
- Contester un licenciement
- Bien se préparer pour une audience devant le Conseil de Prud'hommes
- Rupture anticipée d'un CDD
- L'accord transactionnel lors d'une rupture de contrat
- Le droit de retrait du salarié
- L'accident du travail : modalités et indemnisation
- Le licenciement disciplinaire
- Le CESU - Chèque Emploi Service Universel
- La mise à pied
- L'accident de trajet
- Trop-perçu de salaire
- Le licenciement d’un salarié protégé
- Le contrat d'apprentissage
- La liberté d'expression au travail
- Le vendeur / la vendeuse
- Humiliation au travail et discrédit d'un salarié
- Refus de congés par l'employeur
- Délit de marchandage
- Prime non versée par l'employeur
- Les heures complémentaires
- L'astreinte dans le droit du travail
- Bien se préparer à l'audience de conciliation
- Point sur les jours fériés en entreprise
- Le congé maternité : formalités, durée, indemnisation...
- Infirmier ou infirmière en clinique privée
- Le congé pathologique (prénatal et postnatal)
- Licenciement pour insuffisance professionnelle
- Le prélèvement de l'impôt à la source
- Le remboursement des frais professionnels
- Les conventions collectives du cuisinier
- Visite médicale d'embauche
- Litiges liés au métier de chauffeur routier ou de livreur
- Jours ouvrables, jours ouvrés, jours chômés : on fait le point
- Le salaire minimum
- Les représentants du personnel
- Tout savoir sur le congé sans solde
- Donner sa démission : quelles sont les règles à respecter ?
- Prudhomme : définition, étymologie, histoire.
- Mise en demeure de son employeur
- Démission : peut-on se rétracter ?
- CDD Tremplin : une aide à l'embauche des salariés handicapés
- Audience aux prud’hommes : par qui peut-on être représenté ?
- Requalification de mon contrat de travail : dans quels cas la réclamer ?
- Arrêt maladie : pendant combien de temps peut-on toucher des indemnités journalières ?
- Le rappel de salaire : définition et procédure
- Sanction disciplinaire : conditions et motifs
- Le contrat de travail : définition et formes
- Maladie professionnelle : définition juridique et droits du salarié
- Médecine du travail : quel est son rôle ?
- Contrat de sécurisation professionnelle
- Contrat de professionnalisation
- Contrat d'apprentissage : quels recours en cas de rupture abusive
- Rupture d’un contrat de professionnalisation : règles et procédure
- Indemnités journalières : Pendant combien de temps peut-on les toucher ?
- Droits du salarié : Définitions et principaux litiges
- Prime Macron
- CPF de transition
- Congés payés imposés
- Epuisement professionnel
- Indemnité de licenciement pour inaptitude
- Délai de carence entre deux CDD
- Indemnités maladie professionnelle
- Reclassement professionnel
- Délai de prévenance période d'essai
- 13eme mois
- Forfait jour
- Visite médicale de reprise
- Cumul emploi-retraite : principes et conditions
- Dispense de préavis : dans quels cadres ?
- Acompte sur salaire
- Reprise anticipée avant la fin d'un arrêt maladie
- Avance sur salaire : quelles différences avec l’acompte sur salaire ?
- Obligation vaccinale contre la COVID : quels salariés sont concernés ?
- Période d’essai d’un CDD : durée et procédure de rupture
- Suspension du contrat de travail
- Rappel à l'ordre
- Licenciement vexatoire
- Licenciement sans cause réelle et sérieuse
- Licenciement irrégulier
- Licenciement non disciplinaire
- Résiliation judiciaire
- Inégalités salariales hommes femmes
- Diffamation au travail
- mon patron me met la pression pour que je démissionne