Rupture d’un contrat de professionnalisation : règles et procédure
Le contrat de professionnalisation, pour quels salariés ?
Un contrat de professionnalisation est un type de contrat de travail réservé aux salariés qui suivent en parallèle une formation. Ce contrat de travail s’adresse aux jeunes travailleurs de moins de 26 ans ou aux demandeurs d’emploi de 26 ans et plus (articles L. 6325-1 à L. 6325-4-1 du Code du travail). Il n’est pas encore proposé aux bénéficiaires du RSA, de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), de l’allocation aux adultes handicaps (AAH), ou aux salariés en fin de contrat unique d’insertion (CIU).
Quelles sont les conditions spécifiques du contrat de professionnalisation ?
Le contrat de professionnalisation est un contrat en alternance qui s’exécute dans une entreprise (ou plusieurs) et dans un organisme de formation agréé. Il peut s’agir d’un CDD ou d’un CDI (articles L. 6325-5 à L. 6325-7 du Code du travail) :
-
Dans le cadre d’un CDD (contrat à durée déterminée), sa durée varie entre 6 et 12 mois. Elle peut s’allonger jusqu’à 36 mois pour les salariés de plus de 25 ans. Un CDD de professionnalisation peut aussi être reconduit pour une durée de 24 mois maximum ;
-
Dans le cadre d’un CDI (contrat à durée indéterminée), les conditions relatives à sa durée sont identiques à celles qui sont appliquées pour les CDD ;
A quel moment la rupture du contrat de professionnalisation peut intervenir ?
Comme tout contrat de travail, le contrat de professionnalisation peut s’achever soit :
- Automatiquement à la fin de la durée du contrat de travail (dans le cadre d’un CDD) ;
- Par rupture enclenchée par l’un des signataires du contrat de travail. Si c’est un CDD qui est rompu avant son terme, on parle de rupture anticipée.
Quels sont les partis qui peuvent demander la rupture du contrat de professionnalisation ?
Comme pour tout contrat de travail, la rupture peut être la volonté de l’employeur (licenciement), du salarié (démission) ou fixée d’un commun accord (rupture conventionnelle).
La prime de précarité n’est pas applicable au contrat de professionnalisation
Concernant la fin d’un contrat de professionnalisation à durée déterminée, et contrairement aux CDD classiques, le salarié ne touche pas la prime de la précarité égale à 10 % du salaire brut gagné. Sinon, les règles applicables à la rupture du contrat de professionnalisation sont similaires aux règles applicables à toute rupture de contrat de travail.
Une rupture qui doit être signalée sous 30 jours à 3 autorités
La procédure de rupture du contrat de professionnalisation est détaillée à l’article D. 6325-5 du Code du travail. Cette procédure s’applique aux ruptures de CDI et aux ruptures anticipées de CDD. Elle implique que l’employeur signale la rupture sous 30 jours aux 3 autorités suivantes :
- Le directeur régional des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) ;
- L’opérateur de compétences agréé (OPCO) ;
- L’organisme chargé du recouvrement des cotisations et contributions sociales (URSSAF).
Les cas de rupture anticipée d’un contrat de professionnalisation à durée déterminée
Un contrat à durée déterminé peut être rompu dans les cas suivants (articles L. 1243-1 à L. 1243-4 du Code du travail) :
- Sur accord entre l’employeur et le salarié ;
- Sur demande du salarié en professionnalisation, notamment s’il justifie d’une embauche en CDI sur un autre poste ;
- Par un licenciement pour faute grave ;
- En cas de force majeure ;
- Par un certificat d’inaptitude délivrée par la médecine du travail.
Les indemnités liées à la rupture anticipée du contrat de professionnalisation à durée déterminée
Si l’initiative de la rupture anticipée vient de l’employeur
Si le CDD est rompu par l’employeur, le salarié a droit à des indemnités compensatrices. Le montant de ces indemnités doit être au moins égal au montant qui aurait dû être perçu jusqu’à la fin de l’exécution du contrat de travail.
Si l’initiative de la rupture anticipée vient du salarié
Si le CDD est rompu par le salarié en dehors des cas mentionnés par la loi (embauche en CDI avec promesse d’embauche jointe à la demande de rupture anticipée), le salarié doit verser les indemnités compensatrices à l’employeur. Elles sont, là aussi, égales aux rémunérations que le salarié aurait perçues jusqu’à la fin du contrat.
En cas de rupture conventionnelle
En cas de rupture par commun accord, les parties ne sont pas obligées de fixer un préavis. Les indemnités sont également soumises à accord des parties (employeur et salarié).
Les cas de rupture d’un contrat de professionnalisation à durée indéterminée
Dans le cadre d’un contrat de professionnalisation à durée indéterminée, la rupture du contrat répond aux mêmes règles légales que la rupture de n’importe quel contrat (articles L. 1231-1 à L. 1231-6 du Code du travail) :
- Soit par rupture conventionnelle ;
- Soit par initiative du salarié (démission) ;
- Soit par initiative de l’employeur (licenciement collectif ou personnel, pour cause réelle et sérieuse ou pour motif économique).
Les indemnités liées à la rupture du contrat de professionnalisation à durée indéterminée
La rupture du contrat de professionnalisation dans le cadre d’un CDI ouvre le droit à des indemnités pour l’employé.
Nota-bene : dans le cadre d’une rupture de contrat de professionnalisation, en CDD comme en CDI, si le salarié n’a pas achevé sa formation, cette rupture pourrait avoir des conséquences sur l’obtention du diplôme visé. Selon les politiques des organismes de formation, le salarié pourra être amené à financer lui-même sa formation en continu, à renoncer à l’obtention de sa qualification, ou encore à bénéficier d’un délai afin de trouver un autre contrat en alternance.
Démarrez la procédure
- La procédure de saisine des Prud'hommes
- Harcèlement moral au travail
- Le licenciement
- La rupture conventionnelle du contrat de travail
- Le maçon
- Les indemnités de rupture du contrat de travail
- Salaires impayés
- Contestation d'une sanction
- Discrimination professionnelle
- Plafonnement des indemnités de licenciement abusif
- Congés payés
- Harcèlement
- Bulletins de Paie : les Mentions Obligatoires
- Le Solde de tout compte
- L’Inaptitude du Salarié
- Qui sont les salariés protégés ?
- Changement des Conditions de Travail et Modification du Contrat de Travail
- Les Organismes à connaître
- La vie privée et personnelle du salarié
- Retrogradation
- Zoom sur les procédures collectives
- Obligation de sécurité de l’employeur
- Fonction Publique : Le Tribunal Compétent
- Le certificat de travail : les mentions obligatoires
- Prise d’acte de la rupture du contrat et résiliation judiciaire
- Le travail dissimulé
- La clause de non-concurrence
- La période d'essai
- Le travail temporaire (l'intérim)
- Les chauffeurs Uber et le droit du travail
- L’assistant(e) maternel(le)
- Mon employeur ne me donne pas de travail
- Promesse d'embauche non tenue : comment réclamer une indemnité ?
- L'Audience de conciliation prud'homale
- Licenciement pour faute grave
- Calcul de l'indemnité de congés payés
- Le Conseil de prud'hommes : définition, structure et saisine
- Licenciement pour cause réelle et sérieuse
- Stage en entreprise : ce qu'il faut savoir
- Le mi-temps thérapeutique
- Loi Travail : ce que les réformes vont changer
- Congés payés non pris
- Loi Macron : la réforme du Code du travail
- Abandon de poste
- Congé parental d'éducation
- Le renouvellement de CDD
- La clause d'exclusivité
- Chômage après démission : est-ce possible ?
- Le congé pour mariage ou PACS
- Le serveur : Convention collective HCR
- L'agent de sécurité
- Le congé pour naissance
- La prime d'ancienneté
- Licenciement pour inaptitude
- Aide juridique aux assistantes maternelles
- Le télétravail
- L'avantage en nature
- Le temps de pause
- Le véhicule de fonction
- La convention collective
- Le véhicule de service : droits et obligations
- Contacter l'inspection du travail
- Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE)
- La clause de confidentialité du contrat de travail
- Le chauffeur-livreur : convention collective des transports
- Messagerie professionnelle : utilisation et surveillance
- La clause de mobilité du contrat de travail
- La démission : ce qu'il faut savoir
- L’arrêt-maladie : règles et indemnités
- Travailler pendant les vacances : est-ce autorisé ?
- La requalification d'un CDD en CDI
- Les salariés du particulier employeur
- Assedic et indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif
- L'avocat du travail
- Heures supplémentaires non payées
- Refus de rupture conventionnelle par l’employeur
- Aide juridique aux personnels de restauration
- La procédure de licenciement pour motif personnel
- La prime de précarité du CDD
- L'aide à domicile : temps de travail et rémunération
- Contester un licenciement
- Bien se préparer pour une audience devant le Conseil de Prud'hommes
- Rupture anticipée d'un CDD
- L'accord transactionnel lors d'une rupture de contrat
- Le droit de retrait du salarié
- L'accident du travail : modalités et indemnisation
- Le licenciement disciplinaire
- Le CESU - Chèque Emploi Service Universel
- La mise à pied
- L'accident de trajet
- Trop-perçu de salaire
- Le licenciement d’un salarié protégé
- Le contrat d'apprentissage
- La liberté d'expression au travail
- Le vendeur / la vendeuse
- Humiliation au travail et discrédit d'un salarié
- Refus de congés par l'employeur
- Délit de marchandage
- Prime non versée par l'employeur
- Les heures complémentaires
- L'astreinte dans le droit du travail
- Bien se préparer à l'audience de conciliation
- Point sur les jours fériés en entreprise
- Le congé maternité : formalités, durée, indemnisation...
- Infirmier ou infirmière en clinique privée
- Le congé pathologique (prénatal et postnatal)
- Licenciement pour insuffisance professionnelle
- Le prélèvement de l'impôt à la source
- Le remboursement des frais professionnels
- Les conventions collectives du cuisinier
- Visite médicale d'embauche
- Litiges liés au métier de chauffeur routier ou de livreur
- Jours ouvrables, jours ouvrés, jours chômés : on fait le point
- Le salaire minimum
- Les représentants du personnel
- Tout savoir sur le congé sans solde
- Donner sa démission : quelles sont les règles à respecter ?
- Prudhomme : définition, étymologie, histoire.
- Mise en demeure de son employeur
- Démission : peut-on se rétracter ?
- CDD Tremplin : une aide à l'embauche des salariés handicapés
- Audience aux prud’hommes : par qui peut-on être représenté ?
- Requalification de mon contrat de travail : dans quels cas la réclamer ?
- Arrêt maladie : pendant combien de temps peut-on toucher des indemnités journalières ?
- Le rappel de salaire : définition et procédure
- Sanction disciplinaire : conditions et motifs
- Le contrat de travail : définition et formes
- Maladie professionnelle : définition juridique et droits du salarié
- Médecine du travail : quel est son rôle ?
- Contrat de sécurisation professionnelle
- Contrat de professionnalisation
- Contrat d'apprentissage : quels recours en cas de rupture abusive
- Rupture d’un contrat de professionnalisation : règles et procédure
- Indemnités journalières : Pendant combien de temps peut-on les toucher ?
- Droits du salarié : Définitions et principaux litiges
- Prime Macron
- CPF de transition
- Congés payés imposés
- Epuisement professionnel
- Indemnité de licenciement pour inaptitude
- Délai de carence entre deux CDD
- Indemnités maladie professionnelle
- Reclassement professionnel
- Délai de prévenance période d'essai
- 13eme mois
- Forfait jour
- Visite médicale de reprise
- Cumul emploi-retraite : principes et conditions
- Dispense de préavis : dans quels cadres ?
- Acompte sur salaire
- Reprise anticipée avant la fin d'un arrêt maladie
- Avance sur salaire : quelles différences avec l’acompte sur salaire ?
- Obligation vaccinale contre la COVID : quels salariés sont concernés ?
- Période d’essai d’un CDD : durée et procédure de rupture
- Suspension du contrat de travail
- Rappel à l'ordre
- Licenciement vexatoire
- Licenciement sans cause réelle et sérieuse
- Licenciement irrégulier
- Licenciement non disciplinaire
- Résiliation judiciaire
- Inégalités salariales hommes femmes
- Diffamation au travail
- mon patron me met la pression pour que je démissionne